Juillet 1897, le conseil municipal de Paris approuvait la création du chemin de fer métropolitain. Il est déclaré d’utilité publique, le 30 mars 1898. Paris sera, durant deux ans, un vaste chantier à ciel ouvert. Deux mille ouvriers travailleront sous la direction de Fulgence Bienvenue. La station Bastille à ciel ouvert sera achevée dès mai 1900.
L’Exposition universelle de Paris proposait le bilan du siècle. Elle ouvrait le 14 avril 1900.
Mais c’est le 19 juillet 1900 que la première rame de métro transportait ses premiers voyageurs de la Porte Maillot aux Champs-Elysées. Ceux arrivés Gare de Lyon pourront rejoindre directement la partie de l’exposition consacrée aux transports installée à la porte de Vincennes.
Les stations : Porte Maillot, Champs-Elysées, Palais Royal, Hôtel de Ville, Bastille, Gare de Lyon, Nation et Porte de Vincennes sont desservies. Puis, le 6 août ouvrent Châtelet et Saint-Paul ; le 13 août, Alma et Concorde ; le 20 août, Louvre et Reuilly ; le 27 août, Marbeuf (station devenue Franklin D. Roosevelt) et Tuileries. Début septembre, ouvrent Obligado (station devenue Argentine) et Etoile.
Le métro se chante et inspire les vedettes au fil du temps.
A partir de 1900, le métro devient un bel atout. La ligne 1 dessert Les Grands Magasins du Louvre entre Palais Royal et Louvre ainsi que le BHV à Hôtel de Ville.
Si la Compagnie du Métropolitain se chargeait de la pose des rails. Quais et stations étaient à la charge de la ville de Paris. Ainsi à Chatelet, la rue des Lavandières Sainte Opportune fut réaménagée afin de permettre la circulation de part et d’autre de l’accès au métro.
En 1908, les wagons en métal, lignes Sprague-Thomson prennent de la couleur, du vert pour la 2e classe et du rouge pour le wagon de 1ère classe.
Elles circuleront jusqu’en 1983. Les sièges étaient en bois en 2e classe et recouverts de cuir en 1ère classe.
Hector Guimard, architecte art déco, avait obtenu, hors concours, le contrat pour les emplacements choisis pour les bouches de métro et les édicules du métropolitain. Il utilisait le fer, la fonte, le verre, la lave émaillée. Il en réalisera 167 diversement appréciés. Près de la moitié seront détruits avant la première guerre mondiale.
En 2000 pour les cent ans de la ligne, La bouche de la station Palais-Royal, devant la Comédie française, est transformée.
Elle est devenue cette année-là, « Le Kiosque des Noctambules ». Jean-Michel Othoniel lui a donné une allure de carrosse tout en perles de métal et en verre lumineux et coloré ; un hommage à Hector Guimard, dont les candélabres art nouveau en verre coloré avaient été tant décriés en 1900.
Les lignes de métro ont ouvert les unes après les autres. En 1910, le métro passe sous la Seine. En 1934, il gagne la banlieue jusqu’à Boulogne-Billancourt. Il poursuit le prolongement de ses lignes et en crée de nouvelles.