D’un salon à l’autre du dessin, mais on change de tendance et d’époque. Ici au Carreau du Temple, le dessin est contemporain et européen. Drawing Now art Fair est de retour après deux ans d’absence. La Foire embrasse largement la diversité de cet art en phase avec la modernité.
La création y est permanente avec sur votre droite en entrant une grande fresque de Marisa Rappart, venue d’Utrecht, sur proposition de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas. Pour elle chaque ligne est tracée à la main avec un très grand soin, et offre diverses perspectives. Il s’agit d’un zoom sur L’homme fluide, 300×475 cm, car nous vivons un temps où l’homme est changeant. Une interrogation par le dessin sur l’influence de la technologie sur le sens de l’identité humaine.
Evénement du vernissage, Karine Rougier, galerie Espace à vendre a été sacrée lauréate jeudi 18 mai à 19h, choisie par le jury du 11e prix du salon qui se déroule actuellement au Carreau du Temple jusqu’à dimanche soir.
Nous avons croisé d’autres candidats qui jeudi matin attendaient l’annonce du prix, sans stress, déjà ravis d’être présent sur le salon. Lenny Rébéré, présent avec la galerie Isabelle Gounod utilise les déformations d’images. Verre, papier, lanières sont ses supports pour lesquels il utilise fusains et encres. Le verre est également gravé.
Claire Trotignon sur le stand de 8+4, animé par Bernard Chauveau et Damien Sausset, pensait à Kubra Kadhemi qui témoigne des crimes contre les femmes en Afghanistan, représentée par la galerie Eric Mouchez, ce qui aurait pu faire d’elle, pour son engagement, la lauréate.
Durant quatre jours, la présence de 72 galeries, dont 41 % de nouvelles, 33% de galeries internationales venues de 12 pays permet de découvrir la diversité du dessin contemporain des cinquante dernières années. Ce sont ainsi plus de 300 artistes qui sont présentés. Le catalogue vous donnera toutes les informations à connaître sur chaque participant ainsi que le prix moyen des œuvres du stand.
Dès l’entrée Georges Philippe & Nathalie Vallois nous accueillent avec en artiste focus Gilles Barbier né à Vanuata. Ennemi de la logique et des vérités, le plasticien s’est déjà représenté en empereur, il est ici en kimono.
A proximité les corps bodybuildés créés à la gouache sur papier par Misleidys Castillo Pedroso présentée par Christian Berst art brut
Nous avons retrouvé Solène Rigou prix de Dessin Pierre David Weill qui ici présente un travail sur les mains, une succession de petits tableaux réunis sur un grand panneau du stand de la galerie C.
Les habitués retrouveront l’articulation connue du salon au niveau bas, entre le secteur Insight (artistes en solo ou en duo) et le secteur Process (des projets spécifiques, une expérimentation) et les rendez-vous, le programme talks.
Secteur Process
Nous avons « flashé » sur le travail de Clément Fourment présenté par Lauren Overvoorde sur le stand de la galerie Françoise art memo qui réunit près de 700 artistes accompagnés dans leurs recherches en quête de résidence privées ou publiques.
Parmi les artistes retenus par Jean-Claude Ghenassia, Sobering Galerie, l’effet pixel des œuvres de Thomas Andrea Barbey a retenu notre attention. Pourquoi cette technique ? « Le souvenir des trames de niveau lors d’études d’architecture… L’impressionnisme aussi… »
Secteur Insight
sur le stand de la galerie Ariane C-Y nous voici au cœur de la Maison bleue de Frida Kalho, un roman illustré dont on découvre ici les dessins originaux « Ce que Frida m’a donné » (Zulma, 2021). L’artiste Rosa Maria Unda Souki a passé cinq ans (2012-2018, 110 œuvres) au Mexique pour la réalisation de cette série qui a mis en évidence les similitudes de cette maison mexicaine avec celle de son enfance au Vénézuela ; une architecture de type colonial avec le jardin au centre de la maison.
Nous avons décidé pour finir ce papillonnage au salon et de faire une pause avec l’équipe de la galerie Suzanne Tarasieve au bar réalisé par Neal Fox.