L’eau est le bien commun le plus important de l’Humanité… Et pourtant le plus menacé...
Sur le Parvis de la Défense est posé, le pavillon monumental en bambou -du Guadua d’Amazonie- qui a été conçu par l’architecte colombien Simón Vélez et Stefana Simic. Il avait été monté une première fois pour les Rencontres de photographie d’Arles durant l’été 2018, afin d’être en adéquation avec l’exposition.
Aqua Mater réunit des photographies en noir et blanc de Sebastião Salgado rapportées de ses différents voyages, sur une scénographie de la commissaire Lélia Wanick Salgado accompagnées d’une musique de François-Bernard Mâche inspirée de bruits d’eaux.
La beauté, la force et les mystères de l’eau sous toutes leurs formes, d’un continent à l’autre, sont à découvrir ici.
Le photographe parcourt la planète.
Il nous emmène partout où l’eau n’est pas toujours captive.
Il s’interroge et pose la question de notre avenir planètaire, à nous les humains mais aussi au règne animal ; au Brésil, bien sûr, mais aussi en Ethiopie, Namibie, Zambie, Inde, aux Philippines, en Antarctique, au Soudan, en Algérie…
Nous retrouvons des ethnies dépendantes des caprices de l’eau, comme dans le sud de l’Afrique, face à ce constat : « les Bushmen, dès qu’il pleut, boivent immédiatement et aussi longtemps qu’ils peuvent. Une femme récupère l’eau sur les feuilles d’un arbuste avec une paille.»
L’eau est là dans ses excès et son absence mais aussi ses mutations qui font que dans l’Arctique sibérien, les Nénètses conduisent dans les glaces leur troupeau de rennes. Ils font fondre de la glace pour préparer leur nourriture. Ils la boivent avec prudence en petite quantité.
Les puits, les lavoirs, les cultures, les bateaux, la pêche et des techniques bien spécifique : au javelot pour les Dinka (Soudan du Sud) ou en canoës en écorce de Jutai avec du Timbo, une substance toxique qui paralyse le poisson pour les Suruwaha (Etat d’Amazonas).
En 1973, Sebastião Salgado a débuté sa carrière de photographe professionnel en agences, à Paris. En 1994 avec son épouse Lélia Wanick Salgado, ils ont fondé leur agence Amazonas Images.
Conscients que l’écologie est une question d’éducation, de rapports entre l’homme et la nature, le couple de photographes est attentif au devenir de la forêt Atlantique au Brésil.
Ils ont d’une part, rendu à la nature une parcelle leur appartenant en 1998, devenue réserve naturelle, et d’autre part fondé l’Instituto Terra avec pour mission la reforestation.
Depuis 2000, ce sont 2,5 millions d’arbres qui ont été plantés dans l’état du Minas Gerais.
En 2016, le photographe a été élu à l’Académie des beaux-arts au fauteuil de Lucien Clergue.
En 2021, les Parisiens ont pu découvrir Salgado Amazonia, à la Philharmonie de Paris, des photos de l’Amazonie, de la forêt, de ses tribus sur une musique de Jean-Michel Jarre. Rencontre, notamment avec les indiens Suruwaha de l’Etat de Amazonas, Brésil en 2017. On les retrouve dans l’exposition Aqua Mater.
La réservation d’un billet en ligne est recommandée ;
Visite du mardi au dimanche de 10h à 19h (métro ligne 4 La Défense Grande Arche). Durée : 1h – Prix : 16 euros –
Photos autorisées pour partager sur les réseaux sociaux mais aussi avec la possibilité de gagner un voyage pour deux, aller et retour en Colombie ainsi que des livres du photographe (indications sur place).