Des Compagnons du Tour de France ? Il y en a encore ? Oui, Madame. Et les Meilleurs ouvriers de France ça existe toujours ? Oui, Monsieur. Il y a même des entreprises qui ont reçu le label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant.
Le salon international du Patrimoine Culturel se tient du 28 au 31 octobre au Carrousel du Louvre, à Paris, sur le thème Patrimoine et Territoires ; 13 régions françaises sont présentes.
Au cœur de l’événement nous découvrons l’exposition « Restaurons Notre-Dame ».
La maquette que nous découvrons réunit l’association Restaurons Notre-Dame et la Fédération des Compagnons du Tour de France.
On peut détailler le chef-d’œuvre historique des charpentes et flèche de Notre-Dame de Paris, réalisé après l’incendie, à Anglet : « La Forêt ».
Jean-Michel Hourcade compagnon charpentier des Devoirs a eu l’idée de confier ce projet à trois jeunes compagnons charpentiers du Tour de France, Armand Dumesnil, Valentin Pontarollo, Yann Férotin.
Ce travail témoigne de la motivation de tous les Compagnons.
Une dizaine d’entre eux a été mobilisée.
Les murs en trompe-l’oeil de La Forêt sont de Bruno Vidil et Eddy Laurenço, jeune sur son Tour de France.
Pour la présentation, le tréteau a été réalisé par Jonas Hulin et Julien Ourteau et l’estrade est de Nicolas Cazenave.
La reproduction de la charpente est à l’échelle 1/20e. Elle comprend 1800 pièces de chêne rabotées puis vernies.
La Forêt fait 2,5 x 2 mètres et s’élève à 4,4 mètres. Elle est surmontée d’une croix et d’un coq en ferronnerie réalisé par les Compagnons serruriers Mathieu Dardenne et Joël Luyé.
Les 12 apôtres et les 4 évangélistes quant à eux ont été modélisés en 3D et taillés en chêne directement sur machine numérique. Son poids 190 kg pour 4,70m2, au total près de 3500 heures de travail.
Plus de 300 exposants dont 152 issus des métiers d’art
Cette 26e édition réunit des ateliers d’art, la filière compte 69 000 artisans, des manufactures, des collectivités territoriales, des associations et fédérations, des entreprises du patrimoine bâti, des organismes de formation. Elle va permettre de dresser un bilan après deux années de coupures. Lors du confinement, les Français ont démontré leur attachement à leur patrimoine local.
Chaque territoire possède ses propres métiers d’art et ses savoir-faire comme La dentelle au Puy, la porcelaine à Limoges, la faïence à Moustiers, la miroiterie avec Grav’Or dans la Sarthe, un atelier Le Soulier à Nay dans les Pyrénées Atlantiques, Les vitraux de Simon Marcq à Reims, la tapisserie à Aubusson.
Des Lauréats, notamment le prix de la jeune création métiers d’art pour 2021, Célia Suzanne, marqueteuse de l’atelier Alba, expose un travail de marqueterie très particulier à partir de crin de cheval tissé et de parchemin découpé,. Une réalisation à quatre mains avec Anaïs Duplan et sa machine à tisser. « Nous explorons, nous sortons de ce qu’on nous a enseigné à l’école Boule. »
Parce que des musées, des châteaux, des monuments, des parcs et jardins en France et en Belgique n’ont pas encore opté pour la réservation en ligne, la société Patrivia a mis en place, voici cinq ans, un Pass Patrimoine 79 € par an et prend en charge vos réservations.
« Pour chaque entrée achetée 80% est reversé aux gestionnaires des lieux et 10% de la marge est reversé à la Fondation du patrimoine pour soutenir les projets de restauration de la mission Stéphane Bern. » Michelin a édité un Guide Pass Patrimoine.
Le salon, du 28 au 31 octobre, ouvre à 10h et ferme vendredi et samedi à 19h, dimanche à 18h. Prix d’une entrée 11 euros, ticket pour toute la durée du salon 14 euros.