Association du patrimoine

Le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux fête ses 10 ans

A Meaux, le musée a ouvert ses portes le 11 novembre 2011, inauguré par Jean-François Coppé, président de la Communauté d’agglomération du Pays de Meaux et maire de Meaux depuis 1995.

Carte postale expédiée pendant la guerre

En 10 ans, le musée a accueilli près d’un million de visiteurs. On y vient en famille et pour 40% ce sont des groupes scolaires. Ainsi un espace famille a été inauguré́ en 2019, avec un programme spécifique pendant les vacances scolaires et bien sûr des livrets jeux pour les enfants.

 De nombreux dispositifs multimédias ont été installés et donnent accès à des projections d’images d’archives ou de fiction, des reconstitutions de tranchées, un espace vidéo dans lequel les visiteurs se retrouvent plongés en immersion parmi les soldats dans les tranchées ou sur le champ de bataille, des jeux pour découvrir la composition des uniformes, les sons de la guerre, l’évolution géographique des zones de conflit… (entrée gratuite, le 1er dimanche du mois)

Si les conditions anti-Covid le permettent
pour les 10 ans deux rendez-vous particuliers
sont programmés

Chaque année début septembre, un week-end de reconstitution est organisé
(Photo : Musée de la Grande Guerre – Pays de Meaux)

En septembre 2021, le week-end de reconstitution historique réunira près de 300 participants à l’occasion du 107e anniversaire de la première bataille de la Marne ; le 4 septembre (19h30) spectacle, hommage musical aux poilus, orchestré par Jacques Mailhot ; le 5 septembre (17h30) avec le Meaux Air Show, reconstitution de combats aériens.

Le 11 novembre 2021, l’exposition « Dix ans de dons » mettra à l’honneur les donateurs. Un spectacle inédit sera présenté en plein air avec l’ensemble musical Calliopé.

Une collection à l’origine du musée

Monument américain de Frederick MacMonnies
La Liberté éplorée faite en pierres de Lorraine, a été inaugurée en septembre 1932. (Photo D. Germond)

La collection privée de 50.000 pièces de Jean-Pierre Verney, historien spécialiste de la Grande Guerre est venue constituer :
Le Musée de la Grande Guerre en pays de Meaux.

Il s’est élevé aux pieds du monument offert par les Américains, dans les années 1930 et inauguré en 1932,
« La Liberté éplorée » (26 mètres de haut). Elle marque le point ultime de l’avancement des soldats allemands. Elle avait été financée, en 1917, par la souscription de 4 millions d’Américains. Ils nous remerciaient ainsi de leur avoir offert La Statue de la Liberté.
Juin 2021, un violent orage a fait tomber la tête de la statue et a déplacé des pierres de son buste. Le monument, inscrit sur la liste des Monuments historiques, sera restauré dans un avenir qui semble lointain pour les Meldois.

Des centaines d’uniformes de tous les pays belligérants, certains très rares, des pièces d’artillerie, des armes, des milliers d’estampes, des dessins, des affiches, des objets de la vie quotidienne du soldat dans les tranchées, des pièces d’artisanat de tranchées (douilles, briquets…) , une fantastique collection devenue la propriété de la communauté d’agglomération du Pays de Meaux, en 2005. 

Des centaines d’uniformes mis en scène (salle 9 – Musée de la Grand Guerre – Pays de Meaux)

Jean-Pierre Verney, responsable scientifique du musée, est considéré par l’importance et la diversité de ses collections comme le plus grand spécialiste d’Europe sur la guerre de 14-18. Il a accompagné Jacques Tardi dans la réalisation de son oeuvre dessinée sur la Grande Guerre, notamment en signant le scénario de la bande dessinée : Putain de guerre! (2008-2009).

Pour la construction du Musée, le budget fixé de 30 millions d’euros a été respecté, financé par la communauté d’agglomération, la région, le département et le mécénat d’entreprise ainsi que des dons individuels.

Un établissement toujours en mouvement

Avion du Musée de l’Air et de l’Espace du Bourget ; camion de la Fondation Berliet (Photo : Musée de la Grande Guerre -Copyright Dennis de Smet 2012)

La Guerre est largement documentée, et chaque exposition temporaire éclaire sur un des aspects de la vie durant cette période.  Par acquisitions et dons, aujourd’hui, les collections du musée comptent près de 70 000 pièces, objets, œuvres et archives. Le musée de l’Air et de l’Espace du Bourget a déposé deux avions. La Fondation de l’automobile Marius Berliet a confié des camions et le musée de l’Armée-Invalides des pièces d’artillerie et des tableaux.

Un hommage aux pays impliqués dans la Grande Guerre (photo D. Germond)

Aurélie Perreten puis Elena Le Gall qui lui a succédé en 2018 se sont attachées à démontrer au grand public, chacune à la tête de l’établissement, que la Grande Guerre demeure un événement récent éclairé notamment par les archéologues qui ont travaillé sur les sites de la ligne de front de la Première Guerre mondiale, lors des grands travaux sur les chantiers du TGV, de l’autoroute d’Arras ou encore du canal Seine-Nord d’Europe.

Ainsi la création à Arras de l’activité d’archéologie sur la Grande Guerre apporte un nouvel éclairage.

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