Cinéma

Louis de Funès à Paris ; les aventures d’un acteur en vadrouille

Un livre vient de sortir : Louis de Funès à Paris ; les aventures d’un acteur en vadrouille par Philippe Lombard. Idéal pour mieux connaître cet acteur qui a donné beaucoup de lui-même pour arriver en haut de l’affiche. Que ses grimaces vous fassent vous tordre de rire ou vous exaspèrent, il n’y a pas de doute c’était un monstre sacré.

Le Corniaud sorti en mars 1965

Si vous faites partie de ses fans sachez que la Cinémathèque française, rue de Bercy, Paris XIIe lui consacre une grande exposition. Elle aurait dû ouvrir le 1er avril 2020… Elle débutera le 15 juillet. Attention, la réservation en ligne est obligatoire pour l’exposition et les projections. Une rétrospective de 35 films est annoncée. A noter, un parcours jeu dans l’exposition pour les plus jeunes et des journées ateliers Filmer le gag. La collaboration entre Louis de Funès et Gérard Oury sera célébrée au mois de septembre.

Louis Germain David de Funès de Galarza est né à Courbevoie, le 31 juillet 1914. Il est décédé à Nantes, le 27 janvier 1983.

Il a traversé Paris, d’un métier à l’autre

Sa carrière est une aventure qui met en scène de nombreux types de parisiens, de nombreux personnages.

avec la troupe des Branquignoles (in Louis de Funès à Paris)

 A ses débuts cet artiste complet unit le jazz, le théâtre et le cinéma. Son tout premier film, son tout premier « petit rôle » est dans « La Tentation de Barbizon » avec Daniel Gélin en 1946. Il joue le portier du cabaret « Le Paradis ». Pianiste de Jazz, il joue dans des boîtes, à Pigalle et aux Champs-Elysées.

En parallèle, Il est au  théâtre. Il passe d’une scène à l’autre. D’une activité à l’autre dans la même journée, dans la même soirée. Pas une année sans pièce et/ou film. Il travaille énormément, «  il faut faire bouillir la marmite familiale« .

L’inspecteur mène l’enquête sur « une revue nue » pour juger de sa moralité

 1948, rencontre avec Gérard Oury

au théâtre Pigalle dans la pièce « Thermidor », il est le général Hanriot à la tête des sections de Paris pendant la Terreur.

Il tient des rôles modestes comme dans un Tramway nommé désir (1949) avec Arletty. Mais déjà il est le moteur d’un gag : une bouteille de bière trop vite posée dont il prend sur son doigt la mousse qui sort abondamment et  tel un parfum, il s’en passe derrière les oreilles… Les rires fusent. Il multiplie les interventions théâtrales d’une salle à l’autre.

La Traversée de Paris (Coll. Privée)

Eté 1953, Il est l’inspecteur Lebœuf

Il joue dans la revue « Les Belles bacchantes » au théâtre Daunou avec la troupe des Branquignols animée par Robert Dhéry qui tiendra à l’affiche pour 883 représentations. Puis au cinéma dans le film de Jean Loubignac (1954).  

Il a été le célèbre charcutier Jambier acteur du marché noir dans la Traversée de Paris (1956) de Claude Autant-Lara. Il sera Oscar au théâtre en 1961, puis en 1967 dans le film d’Edouard Molinaro. En1964 au cinéma, il est Cruchot, le Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault, et Le Commissaire Juve dans la série Fantômas. d’André Hunebelle.

Plus populaire que James Bond

La Grande Vadrouille sorti en décembre 1966

 La Grande Vadrouille de Gérard Oury sort décembre 1966 sur les Champs-Elysées. Le réalisateur avait obtenu l’autorisation de tourner à l’Opéra Garnier, il demandera à l’acteur de diriger « vraiment » l’orchestre de l’Opéra pour la marche hongroise extraite de la Damnation de Faust de Berlioz.

Succès absolu avec 17 millions de spectateurs détrônant Le Corniaud de Gérard Oury (1965) qui avait atteint plus de 11 millions de spectateurs et battant James Bond « on ne vit que deux fois » (1967) qui n’a fait de 9,5 millions de spectateurs et Opération Tonnerre (1965) – 9 millions de spectateurs.  

Décembre 1967, il est reçu à l’Elysée avec d’autres confrères et consœurs Madame de Gaulle est alors une inconditionnelle de l’acteur. 1971, retour à l’Elysée pour l’arbre de Noël, Georges Pompidou obtiendra pour mars une représentation privée d’Oscar pour lui et son équipe ministérielle.

Le livre : Louis de Funès à Paris, 96 pages, broché avec rabats, 70 photographies, direction artistique et réalisation Isabelle Chemin (édition Parigramme, Paris 2e; Photogravure : Fotimprim, Paris; imprimé dans l’Union européenne)

L’exposition à la Cinémathèque à découvrir de 11h à 20h, sauf le lundi et le mardi, jusqu’au 31 mai 2021. Elle restera ouverte en août.

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