Poursuivant ses réflexions littéraires sur Paris capitale mondiale des plaisirs, Emmanuel Pierrat revient sur un personnage réel et romanesque, indissociable de la vie parisienne, dans la seconde partie du XIXe siècle. Comme elle habite souvent à proximité de l’église Notre Dame de Lorette, dans la rue du même nom, la Lorette, jeune femme aux mœurs légères va naître, dès 1840, sous la plume du journaliste Nestor Roqueplan (rédacteur en chef du Figaro). Coquette, elle a souvent été « Grisette », ouvrière lingère, fleuriste, couturière, cousette, brodeuse, dentellière, modiste et découvert que gagner sa vie est bien difficile. Aimant danser et faire la fête, elle a fréquenté les bals où ses rencontres lui auront fait entrevoir une vie différente, celle d’une courtisane qui va se constituer une cour d’admirateurs.
De Montmartre aux grands-boulevards
L’auteur nous entraîne dans un quartier construit au XIXe siècle. En effet, dans le quartier des Porcherons, entre la rue Laffitte et la rue Blanche, entre la place Saint Georges et l’église Notre Dame de Lorette va sortir de terre la Nouvelle Athènes. Ces nouvelles habitations rapidement construites, et moins chères qu’au cœur de Paris, accueillent les artistes, tels Eugène Delacroix, Géricault… les écrivains Alexandre Dumas, les Goncourt, Béranger, George Sand… les musiciens Chopin, Berlioz … des comédiennes Talma, Mademoiselle Mars… des dames galantes comme Esther Lachmann dite la Païva, les Lorettes dont le royaume s’étend entre Montmartre et les grands-boulevards.
Les Lorettes ; Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle, par Emmanuel Pierrat (Le passage-éditions, Diffusion : Seuil ; imprimé par Freiburger graphische Betreibe, Allemagne ; Prix 19 €)