Nous avons découvert cet été une superbe collection de briquets de poilus que nous vous présentons ici. Un hommage à ceux qui se sont battus dans les tranchées en cette journée du 11 novembre…
Les écrivains partis au front nous ont rapporté des textes qui nous ont permis de nous rendre compte de la cruauté des combats, Des peintres et sculpteurs se sont exprimés, ont témoigné, mais il existe une autre activité artistique.
Les soldats fument et vont faire ce qui est connu comme « les briquets des poilus« . En effet, ils reçoivent une ration hebdomadaire de tabac brun. Les rations sont de 100g et distribuées dans des paquets de 100 ou 50g. Beaucoup fume la pipe. Les grandes marques comme Job ou Nil feront la promotion de leurs papiers à rouler durant toute la guerre auprès des poilus.
L’atmosphère humide des tranchées, les intempéries rendent les allumettes inutilisables. Le briquet est donc un objet indispensable et fait parti du paquetage. On l’égare et il faut le remplacer…
Cette activité prenant de l’essor, elle sera interdite en première ligne, afin de ne pas distraire les soldats de leur mission première, la guerre.
Pour occuper le temps, se défouler, s’évader, mais aussi pour obtenir des cigarettes, de la nourriture, un certain nombre de poilus vont réaliser des briquets à essence, les plus faciles à recharger ou à amadou. Tous les thèmes sont abordés, parfois grivois mais aussi religieux, certains donneront à leur briquet une forme de livre, et même de missel. Tout est question de foi…
Toutes les formes sont utilisées, tous les sujets seront gravés.
Ils pourront aussi les échanger. Tout se recycle, se récupère au fur et à mesure de leurs déplacements et sur place dans leur tranchée. Il leur faut récupérer du laiton, du cuivre. Les douilles d’obus, les bouchons de réservoirs, les écrous, les montres, les étuis à cigarettes peuvent faire l’affaire… Les soudures et finitions pourront se faire lors de leurs rares permissions ou dans les ateliers du front.
Cette activité était aussi conduite à l’arrière. Elle se poursuivra après la guerre et fait que de nombreux briquets dit de poilu n’en sont pas. On peut en découvrir au Musée de la Grande Guerre à Meaux.
reportage photo : Dominique Germond.
à voir aussi ce qui se chantait durant la guerre.
ainsi que les transports parisiens pendant la première guerre mondiale.
En région parisiennne à découvrir à Trilbardou, non loin de Meaux, le rôle des canaux parisiens.
Marie Jo et Philippe
Comment posted on 11-17-2014A la fois émotion et sourire. Nos poilus pouvaient être de talentueux artistes. Vraiment de beaux objets !